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Il est des lieux comme celui-là sautant aux yeux comme se situant à des années-lumière de là où - soi-disant - se passent les choses qui à leur petit niveau sont d'incontournables relais à une vraie revitalisation des territoires. Sans bruit, sans subvention, sans communicant, en vantant les mérites dans les salons où les ronds de cuir jouent des coudes. Car à Sanvensa, qui ne défraya guère la chronique que pour les vaines recherches d'un corps de Patricia Wilson en septembre 2012 et la possible installation d'un labo pour stockage des déchets nucléaires une décennie plus tôt, il y a l'Auberge. Bien plus qu'un resto esprit routier d'aujourd'hui du Midi. Car une fois par mois, peu ou prou, selon l'humeur et surtout les tournées, Marian y accueille des pointures du blues, de la country, du métal, du rockabailly... Bref, de toutes ces musiques qui sonnent électrique. Et le prochain à venir ne sera pas né de la dernière pluie.
Donald Ray Johnson, ancien batteur qui a décidé de laisser tomber les baguettes pour ne se consacrer qu'au chant. Et quel chant, servi par une voix de baryton pleine de soul et d'émotions... Peut-être une réminiscence du gospel chanté sur les bancs d'église dans son enfance texane.
Dans les années 1970, c'est en Californie qu'il se fait un nom, jouant avec Charles Brown, Big Joe Turner, Pee Wee Crayton, Big Mama Thorton et son ami Phillip Walker. En 1979, il reçoit un Grammy Award pour le titre «Boogie Oogie Oogie» qui fait le tour du monde.
Installé à Calgary, Alberta, Don Johnson est aujourd'hui un membre très respecté de la communauté blues canadienne, maintes fois récompensé : nominé Best Canadian blues vocalist en 1997 par le magazine Real Blues, qui l'a aussi élu dans la même année Best Blues Drummer, La Toronto Blues society lui a décerné le titre de Best Blues vocalist en 1998. Et encore, plus récemment, Best Blues artist par l'Alberta Recording Industry Association.
Rendez-vous ce vendredi 17 juin, dès que la nuit clignera des yeux.
